Les merveilles tombent du ciel [ LIBRE

Quartier de Monanes. Sans doute le quartier préféré de Love, Love adore trainer la bas. Dans quel but ? Elle seule le sait vraiment mais quand on la connait un peu ce n’est pas difficile de le deviner. Elle veut rencontrer son père, le croiser, ne serait-ce que le voir une petite minute. Connaitre son père c’est tout ce qu’elle veut depuis longtemps, être abandonné et n’avoir jamais été reconnu elle n’a jamais compris. Elle si, peut être qu’elle a compris quand elle a su qui était son père. Prince de Surmont, pour un prince il ne faut pas trop attirer l’attention et deux jumelles or mariage avec une présentatrice TV était quelque chose de plutôt scandaleux. Sa jumelle Daisy a plutôt bien accepté le fait de grandir sans père mais Love non, Love avait besoin de quelqu’un, besoin de son papa. Une partie du mystère s’est éclairé en connaissant l’identité de son géniteur mais son besoin d’être avec lui n’a jamais été satisfait. Elle voulait savoir qui était son papa, le serrait dans ses bras comme toutes les petites filles de son âge. Plus tard en grandissant elle s’est mise à le haïr, lui demander de l’argent, tout ce qu’elle pouvait avoir de lui-même si elle aurait préféré avoir son amour. Elle a eu de l’argent contre son silence, argent qu’elle a dépensé d’une manière bien débile puisqu’elle en a donné une bonne partie à son amoureux. Aujourd’hui elle se ballade alors, elle fait toujours le tour du palais, comme si il allait bondir à la fenêtre, comme si il pouvait être là, juste derrière. Elle ne savait pas comment était organisé ses journées. Parfois elle espérait qu’il pense un peu à elle. Elle et sa sœur, ce secret qu’on ne doit pas dévoiler. Elle pense à sa vie, ce travail dans un beau restaurant plutôt chic, elle pense à la vie qu’elle aurait si elle était de l’autre côté de ses fenêtres sans aucun soucis d’argent ni aucun soucis quotidien, se disant que les domestiques doivent sans doute tout gérer à leurs places dans cet autre monde. Mais ses pensées sont brutalement interrompues quand elle sent quelque chose sur sa tête, pensant d’abord à une goutte d’eau le contact est moins agréable pourtant dans son cuir chevelu, elle regarde en hauteur et admire quelques oiseaux volés. Elle comprend qu’elle vient de se prendre une crotte d’oiseau en plein vol dans les cheveux. Au secours, il lui faut un papier ou quelque chose mais ce n’est pas le genre de truc qu’elle a sur elle, alors elle interpelle quelqu’un qui pourra peut-être l’aider : « Vous n’auriez pas un sopalin, je crois qu’un pigeon m’a fait dessus ! ». Ce n’est pas la technique d’approche la plus sympathique ou glamour mais c’est déjà ça.