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natural disaster (ricardo)

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Message par M.Alba Bartolomé Mer 7 Avr - 21:46


( i really hope it will hurt like hell )
Welcome to helladise. Monde inégal ou les riches et puissants jouissent de leur fortune pendant que les défavorisés de la société cherchent, eux, à se tirer la tête hors de l'eau. Les inégalités entre les différents individus de cette planète ne datent pas d'hier, bien au contraire. Le monde s'est toujours scindé en deux parties ou survivent certains pendant que d'autres dorment paisiblement sur leurs deux oreilles. La misère et la fortune, le luxe et la pauvreté, l'indifférence et la bienveillance. Bien des choses distingue les êtres humains entre eux, l'envie de puissance et d'être au dessus de tout ou la simple envie de stabilité financière, l'argent et les voyages, les bijoux hors de prix et les vêtements couteux, l'envie de survivre, d'avoir de quoi manger, de quoi s'assumer. Les priorités des uns ne sont pas les mêmes pour les autres. "Chacun sa vie" dirait certainement l'homme qui bénéficie d'une retraite confortable, "Si seulement le monde serait meilleur" soufflerait le pauvre sans abri en jetant un oeil malheureux sur son gobelet vide. Les mentalités ne sont pas les mêmes partout, et la plupart du temps, plus l'ont possèdes de biens et d'argent, et plus la liste de défauts s'allongent. Une liste qui devient trop courte finalement, et qui laisse peu à peu place à quelque chose de bien plus malsains que des défauts; Des péchés capitaux. L'avarice, la luxure, l'orgueil, la colère, l'envie sont certainement les pires. Et le monde s'enfonce peu à peu, quand l'être humain se constitue uniquement de péchés, que l'argent lui fait perdre la tête, et qu'il se croit capable d'acheter tout et rien, une vie humaine parfois, ou des faveurs.

Tu en as fais les frais Alba. Tu fais partie de ses gens, ceux des bas fonds qui n'ont pas eu le choix, quand les dettes s'accumulent et qu'aucune solutions ne semblent se dessiner à l'horizon. La tête sous l'eau, la douleur au cœur, les larmes aux yeux, prise au piège, il ne te restait qu'une seule et unique solution pour survivre par ici. Une solution simple et rapide, sans démarches administratives, ni entretien d'embauche ou analyse de curriculum vitae. Les simples critères d'admissions ne reposaient que sur une seule chose: ton corps. Des courbes proportionnées, un regard alléchant, un déhanché voluptueux, un charme érotique, parfois un sourire suffisait suivit d'un clin d'œil ou d'un pincement de lèvres, une attitude aguicheuse qui te propulsait sur le devant de la scène au point que bien des clients, fidèles au bar, ont finit par ne vouloir que tes prestations. De l'argent sale, tu en es bien consciente, trop consciente. Un dégoût de toi même que tu as du mal à éliminer, encore plus quand ses mêmes hommes en viennent à te toucher, pour certains, ceux qui sont prêt à y mettre le prix. Des sommes colossales, faramineuses pour la jeune femme que tu es. De l'argent facile, tu as finis par y croire quand tu as tenu ta première vraie liasse de beaux billets entre les doigts. Tout ça, pour ça. Est-ce qu'une dignité peut être acheté? Tu l'ignores, mais la tienne s'est effacée dès l'instant ou des hommes ont commencés à mettre le prix pour une nuit en ta compagnie. Plusieurs nuits qui se terminaient toujours de la même manière pour toi, pauvre objet abandonné lâchement sur des draps encore chauds. Des larmes, des spasmes, toujours ce foutu dégoût.

Des yeux d'un bleu océan remplis de détresse qui appellent à l'aide sans que personne ne répond jamais à l'appel. Des yeux noyés par le chagrin, fixant un point neutre à l'horizon quand une brise légère se lève et agite bien plus que quelques mèches rebelles de ta crinière brune. Tu es seule ce soir Alba. Seule face à tes doutes, à tes peurs. Tu as souris toute la soirée Alba  comme la plupart des potiches qui servent uniquement de décorations aux bras des hommes fortunés que tu as pus rencontrés sur ce bateau de luxe que tu ne pourras jamais te permettre d'avoir dans ta vie. L'homme qui en est l'heureux propriétaire est aussi ton client ce soir, il a misé une somme astronomique sur toi, sur tes talents de séductrice pour amadouer le beau monde autour. Une robe qu'il a prit soin de t'offrir, quelques bijoux et artifices pour te "décorer" comme un sapin de Noël, perchée sur une paire de talons tu t'efforces de maintenir "la position", courbes en valeur, coupe de champagne en main. Tu pince les lèvres, les étires parfois, laisse échapper quelques rires aux blagues de ceux qui ne font pas partis de ton monde. Le luxe te répugnes, mais tu joues le jeu, car à l'inverse, tu repartiras certainement sans un sou en poche. Tu espères même décrocher quelques pourboires pour tes humbles services. L'homme te vante auprès des siens, il t'expose comme un trophée personnel dont il est fier. Personne n'est au courant de vôtre arrangement financier, personne ne sait pour "Alba l'escorte".  Celle d'une nuit encore une fois.  Certains regards mauvais sont braqués sur toi, ceux de femmes jalouses qui auraient espérées être les grandes vedettes de ce soir. Tu leur aurais bien donné ta place avec volontiers si il n'y avait pas "ton chèque" en fin de soirée. Au bout de plusieurs heures, tu finis donc seule, lassée de toute cette fausseté, de ses jeux, de ses faux semblants.

Ton cœur se comprime dans ta cage thoracique et ce n'est certainement pas les coupes de champagne qui te font cet effet la. Les bras le long du corps, tu t'isoles, ferme les yeux, inspire profondément l'air marin. Calme toi Alba. Tout va s'arranger tôt ou tard. Tes pieds souffrent le martyr mais tu t'entêtes à tenir droite malgré les talons haut. Tu as une image à tenir. Une image, celle d'une fille que tu n'es pas. Derrière toi, une voix mielleuse et niaise se fait entendre. Tu te retournes maladroitement pour faire face à cette jolie blonde à la peau clair, à la coupe impeccable et à la robe courte pailletée. Il y a comme une espèce d'animosité qui s'entend au son de sa voix quand elle s'adresse à toi, ses yeux te dévisages, tête aux pieds, pieds à la tête. Elle ne te portes clairement pas dans son cœur et ne tarde pas d'ailleurs à te le faire comprendre à l'aide d'un humour plus ou moins sarcastique. Elle te jalouses, te méprises. Ca dégueule de méchanceté dans le coin. Les menaces prennent rapidement place à l'humour, chose qui t'insupportes plus qu'autre chose. La jalousie est une chose, un manque de respect en est une autre. Tu es la première à réagir, à chaud c'est vrai. Tu la provoques,  l'aborde de trop près, malicieuse et sarcastique. T'as une attitude à tenir mais si ça ne tenait qu'à toi, tu lui aurais déjà arraché ses extensions une par une.  Elle plonge, son air hautain laisse place à des sourcils froncés, air dédaigneux et colérique au visage, elle s'agite à son tour, commence à te pousser, une première fois, tu réponds, une deuxième fois plus fortement, tu as clairement envie de lui sauter à la gorge. La troisième fois sera la fois de trop, pour toi. Game Over Ton corps perd l'équilibre, peut-être à cause des talons, ou de la violence à laquelle elle a finit par s'en prendre à toi à la toute dernière fois. Tu n'as pas le temps de te rattraper à quoi que ce soit et la chute semble inévitable. Les chaussures volent quand ton corps lui plonge directement dans l'eau de mer.

Tu avales maladroitement l'eau salée et dans un élan de panique, agite les bras pour tenter de regagner la surface de l'eau. Ton corps a du mal à se stabiliser. La confiance dont tu as fais preuve durant la soirée s'évapore, et la panique prend le relais. Tu ne parviens pas à recracher l'eau déjà inhalée que ta bouche avale de nouvelles gorgées en même temps que tes bras et mains continuent de s'agiter. Entre deux goulées tu tentes un appel à l'aide. Ce n'est pas cette blonde fière de son mauvais coup qui viendra te sauver.  D'ailleurs, la voilà qui s'en va pour ne pas être responsable d'une potentielle disparition. Ainsi est fait ce monde. Fait de gens lâches qui ne prêtent nullement attention à la détresse humaine. Tu ne lui prêtes aucune attention, tu essayes de survivre Alba, à cette eau que tu maudis, comme les compétences en natation que tu n'as pas. Tu n'as jamais appris à nager, mais personne n'était en mesure de savoir cette information jusqu'à ce soir. Au vu de ta misérable vie, tu aurais certainement mieux fait de te laisser aller Alba à défaut de lutter pour appeler "au secours". Des appels en vain qui t'amènes à la grande hypoxie, ou la fatigue prend le dessus sur la lutte, ou tu n'as plus de force de te battre et que ton corps commence à lâcher, que la peur et l'angoisse prennent, elles aussi le dessus, et que tu ne te laisses aller finalement, porter par cette noyade, ou ton corps sera retrouvé avec un peu de chance quand ton cœur aura cessé de battre.



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Message par Ricardo J. Salvi Lun 12 Avr - 22:06


( i really hope it will hurt like hell )
Le genre de travail rémunéré un petit billet pour si peu à faire, c'était ce que tu croyais être parti faire sur ce yacht baptisé du prénom de l'ex femme à son propriétaire. De quoi mettre déjà dans le bain en plus de voir que, sans surprise, la gente féminine a été massivement conviée pour être encore plus largement représentative autour de cette valise sur pattes qui se définit très modestement par le terme de milliardaire. Tout ce qui te rend ultra sociable de fréquenter ces plaisirs mondains et ces considérations maniérées des hôtes de la nouba organisée. Le navire a pris le départ du port très tôt dans l'après-midi pour jeter l'ancre à quelques encablures seulement du littoral et accueillir heure après heure à son bord le vivier parmi les plus chics de Surmont via des taxi-vedettes ou même taxi-jet skis.

Présent depuis le milieu de la journée, que ce fut long d'assister au ballet de mièvreries jusque même le début de la fin pour au moins une poignées de personnes, sous l'effet des coupelles de champagne devenu tempéré et acteur des premières joues roses qu'aucune timidité ni galanterie n'a pas causé plus tôt. Vérifier que personne n'ai de tendances à piquer une tête grisé sans la lucidité de remonter sur le bateau, telle était ta mission pour cette fois. Ainsi que t'assurer que personne ne s'ose trop près des récifs, aussi peu y en avaient-ils et pour autant qu'on t'aurait dit de ne pas te soucier que tout le monde ici était adulte et responsable. Joindre l'inutilité au désagréable du tableau, un destin tracé d'avoir choisi un haut lieu de la jet set commune à toute principauté. Belle preuve de témérité et de convoitise là où tu ne pouvais guère te convaincre toi-même mériter mieux que les plages bondés ou la conviviale fadeur des invitations de fortunés. Tout se déroulait pour le mieux du monde, dans une ambiance aussi déconcertante qu'un gage d'enterrement de vie de jeune garçon sur des accords de blues, que t'aurais même osé partir somnoler dans un coin sur la partie supérieure non loin de la cabine, là où presque personne ne s'aventurait. Les doigts sur ton écran de téléphone, une demi-conversation dénotant du classique de la maison, une tournure plus sèche que mielleuse, te fit tourner curieusement le regard vers sa provenance. Le temps que la tête pivote, une paire de talons, l'un éjecté de sa cheville dans un mouvement artistique qui relevait une certaine grâce à contempler avant même de comprendre ce qu'il se passait, voltigea par-dessus bord. Tu t'empressas de te pencher pour constater non sans frayeur qu'heureusement le corps s'était suffisamment écarte de la coque pour filer droit dans l'eau sans autre heurt que le choc à la surface plus ou moins violent selon l'angle au contact de l'eau. La blonde d'un âge assez mûr se presse de redescendre tandis qu'un silence accompagna les brassées troublées de celle qui avait terminé son vol le bec dans la mer. Quelque chose clochait, tu t'en rendais compte au moment où tu pensais qu'on devait te chercher pour servir au moins à quelque chose - et tu ne servais pas le crémant donc tu n'avais plus qu'une seule option en voyant une silhouette se débattre et une vague expression de consternation envahir le coeur de la fête. Sans ôter le moindre vêtement, la plante de tes pieds sautèrent sur la balustrade et tu élancais tout ton corps dans les airs plonger à plusieurs mètres de ta cible pour ensuite la rejoindre à la nage.

Si l'eau est ton domaine, les températures fraiches une fois la nuit tombée rendent à ce sauvetage un caractère plus dangereux. Et les notions médicales te manquent pour déterminer les probabilités d'hypothermie au bout de plusieurs minutes ainsi que les conséquences d'une baignade trop prolongée dans l'eau par quatre ou cinq degrés. Ce n'est pas la pleine saison, et quand bien même cette partie de la Méditerranée n'est pas réputée pour dépasser la quinzaine de degrés lors de la période estivale où les fortes chaleurs sévissent de jour. Alors tu l'extrais hors de l'eau, cette femme que tu découvres très jeune pour être dans l'assistance de cette soirée. Ces traits se rappellent à ta mémoire de l'avoir vue accrochée au bras de cet homme influent, l'apparence angélique effacée au profit d'une moue plus consternée d'être dans cette posture. Elle ne répond de rien, telle une poupée inanimée aux poumons qui ne demandent que de l'air pour la ranimer, la tête penchée en arrière et sa chevelure qui flotte. Si elle avait tout misé sur le charme et la prestance pour arriver à ses fins, c'était avant sa chute et sa métamorphose à l'impact sidéral. Quelle image se donnait-elle alors que tu ne trouvais déjà pas glorieux celle qu'elle souhaitait véhiculer en grimpant pimpante sur le yacht quelques heures auparavant... Mais tu te tais et agis. Tu as beau ne pas apprécier ce qu'elle représente à tes yeux, par sa présence à cette soirée pour une raison plus proche de l'avarice que de la morale, elle reste un humain qui avait besoin d'être tirée hors de cette eau à cette heure et dans ces conditions peu propices à s'y prélasser. « Ca va aller princesse », tu lui sors en la voyant revenir à ses esprits en crachotant cette eau iodée et en la tirant par dessous ses aisselles vers le ponton inférieur à l'arrière du bateau, à une hauteur plus basse à au peine au-dessus du niveau de la mer. Elle n'est assurément pas une princesse, et encore moins une sirène vu comment elle pataugeait difficilement dans cette profondeur jaugée à trois-quatre mètres, tu n'avais pas besoin de parier là-dessus. Pourtant dans son regard reflétait le naufrage d'une richesse qu'elle aurait pu posséder mais qui a coulé au fond des flots. La voir peinée te noue presque la gorge lorsque ses prunelles noyées croisent les tiennes dans un regain de vie. Elle y revient, sans l'avoir quittée, cette existence qui l'attend auprès de son riche employeur qui ne se soucie d'elle que pour sa jeunesse et la beauté qu'il ne trouve plus avec les femmes de son âge qui jalousent ce monde à leur tour. Ce monde est assez loin de celui dans lequel tu te sens le plus à l'aise tu ravalerais bien tes derniers mots. Mais tant pis c'est dit et tu assumes avoir voulu la rassurer en quelque sorte. Alors ainsi soit-il, et ainsi l'a-t-elle entendu si ses oreilles n'étaient pas bouchées par un trop plein d'écume. C'est son univers à elle, qui y croit sûrement pour s'y donner le genre qu'elle offre à l'envie et à la somme des billets qu'elle reçoit en échange des parures qu'on lui fait porter. Comme toi qui est payé pour ta vigilance et ta bonhommie, sauf qu'elle n'est pas la plus plébiscitée quand tu poses un pied dans ce genre d'endroits. Et tu touches ton chèque toi aussi, alors qui es tu au final pour juger n'importe qui dans cette soirée ? Si tu avais du secourir la plus âgée, tu l'aurais fait par conscience professionnelle, tout pareillement, car c'est ta vocation de plonger à l'eau dès que quelqu'un s'y retrouve en perdition. C'aurait été le plus gros friqué du paquebot que t'y serais allé aussi. Alors laisse tous ces gens là où ils veulent vivre et garde toi de tes commentaires pour continuer ta vie loin de cette aisance qui ne t'a jamais convenue de toute manière.

Vous arrivez à accoster le rebord de l'embarcation sur laquelle tu te hisses le premier et tire avec toi la jeune femme pour atterrir sur ce promontoire en bois d'un vernis traité qui a coûté l'équivalent d'un trimestre de ton salaire, et que tu ne risques pas de gâcher en ramenant des flots un corps trempé de la tête au pied qui y dégouline. Vos vêtements évacuent le plus gros de l'humidité qui vous enveloppe et laisse la brise marine vous provoquer des frissons par le froid ambient. Une couverture ne serait pas de refus. Mais tu ne dis rien, tu te tais, à l'évidence que tout le monde n'a pas la même notion pour s'inquiéter d'autrui. Elle aussi grelote de plus belle. Tu rages intérieurement car ce n'est pas à toi de demander les choses dans cette situation ; tu n'as que ton brevet de secouriste qui n'a aucune valeur ici. C'est plutôt à celle qui a une valeur marchande plus importante ou davantage encore aux gens à prendre conscience que la réchauffer devient primordial. Ses pieds trempent encore dans l'eau et son corps glisse lentement pour y retourner, alors tu la rehausses encore un plus plus contre toi, lui recroquevilles les jambes qu'elles soient à sec. T'attends que n'importe qui prenne le relai désormais que tu l'as sortie de l'eau. Pourtant, à force de ne plus supporter cette passivité excessive et ces regards qui vous dévisagent tels deux pestiférés contagieux, tu te sens bien loin d'être à ta place après avoir fait le boulot. Ce n'est définitivement pas un monde pour toi, et tu te dis qu'elle qui reprend de faibles forces dans tes bras se leurre sur toute la ligne. T'empêcher de le penser est trop compliqué, dur de faire comme si tu respectais la vie qu'elle s'est choisie. Tu la hais de t'avoir embarqué dans cette situation, mais tu te détesterais de la laisser... le comble quand quelque part au fond de toi il y a cette voix qui te dit que c'est tout ce qu'elle mérite, et qu'une autre te suggère de ne pas l'abandonner. Tiraillé. cela faisait une éternité que tu ne t'étais plus trouvé dans des draps pareils. Et bien sûr, toi aussi tes décisions sont contestables quand tu retires lentement tes mains d'elle qui bouge enfin les membres et son museau. C'est une grande fille. Et la réalité tu la connais : tu n'es pas un sauveur, mais un simple et insignifiant maitre-nageur. Dont le sourire a coulé à pic avec les bijoux de celle qui a pu se prétendre princesse l'espace d'un bout de soirée comme celle-ci. Quand le rideau tombe, les masques aussi...



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Message par M.Alba Bartolomé Mar 13 Avr - 11:48


( i really hope it will hurt like hell )
Cette soirée n'était pas censée se passer comme ça. Un rôle simple t'étais attribuée. Jouer les potiches, rire parfois bêtement à des blagues de très mauvais goût, à siroter du champagne jusqu'à t'en noyer la cervelle. Jouer les femmes, pas les gamines. Ce genre de femme la, plutôt classe, qui ont de l'allure et de la prestance malgré leur jeune âge. Propulsée sur le devant de la scène, à en faire jalouser plus d'une et plus d'un , les envieux , ceux qui rêves d'obtenir les mêmes privilèges que l'homme à laquelle tu devais t'accrocher ce soir encore. A la clef, une belle somme d'argent, suffisante pour verser quelques mensualités de retard, des factures impayées qui traînes et dont les créanciers commencent déjà à s'impatienter. Cette somme d'argent, tu en as besoin, et ce soir comme bien des soirs, tu es capable de tout pour remettre de l'ordre dans ta vie et éviter l'expulsion de Zäven et toi.  C'était avant que cette femme débarque, elle aussi sur ses hauts talons hors de prix. C'était avant qu'elle ne s'amuse à pousser tes nerfs à vifs. Sanguine tu rétorquais, une fois de trop et tu le savais Alba. Tu aurais du te contenter de sourire, pincer les lèvres, niaise et naïve. Et dans ce monde hostile, tu ignorais que la médiocrité et la méchanceté des gens pouvaient les pousser à bien des choses, comme te faire passer par dessus bord pour y perdre bien plus qu'un simple chèque. Une vie. La tienne. Ton esprit a du mal à s'accorder avec ton corps qui percute la surface de l'eau dans un premier temps avant de s'y enfoncer pendant plusieurs secondes et ce n'est que quand tu réalises enfin que tu es sous l'eau que tu en as avalé plus d'une gorgée, que tes poumons s'engorgent, que l'air te manques cruellement, que ton pauvre cœur palpite douloureusement sous l'effet de la peur.  Comme bien des gens, tu agites les bras par simple réflexe, dans l'espoir qu'ils te maintiennent à la surface, tu tentes des appels à l'aide, un son émit par tes cordes vocales noyées par l'eau que tu ingurgites. Cette mascarade ne dure que quelques secondes, l'épuisement prend le relais. Ton corps est las de lutter, tu abandonnes l'idée qu'un des membres de cette assemblée, celle des riches et des puissants, ne vient te sauver la vie. Ta vie est misérable, sans aucune valeur pour eux, encore plus pour l'homme qui a "loué" tes services.

Tes yeux s'éteignent, tes jambes et bras cessent tout mouvement. Inerte, tu succombes au pouvoir de la mer et à l'emprise qu'il a sur toi. Tu as une pensée pour Zäven, une sensation d'échec cuisant qui te prends jusqu'aux tripes. Tu n'es pas prête Alba pour retrouver tes défunts géniteurs, trop jeune, pleine d'espoir d'un avenir radieux. Tu ne peux pas juste disparaître, partir comme ça Alba, pas maintenant, pas ce soir. Tu as encore tant à vivre. Tu n'es pas ce qu'ils pensent de toi, loin de cette traînée qui rêve de fortune et de gloire. Tu es tellement plus Alba. Courageuse et téméraire, une véritable battante, force même de la nature. Ca va aller princesse. Une voix masculine que tu perçois au lointain, inconnue mais qui maintiens éveillée ou du moins consciente. Consciente que tu n'es pas encore morte et que ton jour n'est pas prêt d'arriver. Le réflexe de protection de tes voies respiratoires te pousses à recracher le surplus d'eau qui les encombres presque instinctivement dès que ta tête se trouve à la surface de l'eau et que tu reprends enfin connaissance. Quelqu'un tire ton corps en direction du prestigieux bateau sur lequel tu te tenais quelques secondes plus tôt. Tu n'as pas encore suffisamment de force pour poser des questions ou pour comprendre ce qui venait réellement de se passer. Tu vis, ton cœur bat et tes poumons, encore bien atteints récupères peu à peu l'oxygène qui leur manquaient pour être alimentés. Comme une poupée de chiffon tu te laisses traîner, guider jusqu'en un lieu sûr pour reprendre totalement connaissance. Affaiblie par cette noyade, ton regard vide, presque transparent croise celui de ce garçon. Le seul qui a trouvé le courage de sauter dans cette eau froide pour venir te secourir. Celui qui t'as sauvé la vie.  «Mer-ci..» Tu souffles à peine, peine à articuler.

La brise marine se lève, te décroches quelques frissons à son passage. Cette robe est beaucoup plus agréable à porter quand elle est totalement sèche. Le corps trempé des pieds à la tête, tu doutes que l'air frais risque de te geler sur place. Tu grelottes, éternue une première fois mais tu n'es pas seule dans ta panade. A tes côtés, il a ce jeune garçon trempé lui aussi. Recroquevillée sur toi même, ton corps tremble. «J'ai..froid.» Pas sûr que l'ont exauces tes souhaits d'être réchauffée "princesse". Tu oublies quelques instants ce milliardaire, ton "employeur" ce soir qui ne t'as certainement pas cherché entre tous ses convives pour s'assurer que tout se passe bien pour toi. Il y a des gens parfois, qui passes par la, scandalisés presque de vous voir, ton sauveur et toi, dans cette position pathétique. Certains font semblant de ne pas vous avoir vus et passent leur chemin. La puissance et la faiblesse, les riches et les pauvres, tu récupères ton rôle Alba, celle de l'étudiante fauchée que tu es normalement. Ce n'est pas un rôle au final, mais celle que tu es en réalité. Tout ce que tu veux, présentement, c'est un peu de chaleur pour éviter l'hypothermie. «Il fait froid..» Tu répètes. Tu accuserais presque ce vent marin et cette douceur nocturne. Et tu te met à rêver d'un soleil bien chaud qui réchaufferait ton corps et ton cœur, qui pourrait nourrir ta peau en manque de chaleur, sécher ses vêtements humides, eau et gouttelettes sur toi. Tu as ce réflexe de trembler, claquer des dents, chercher toujours un peu plus de chaleur contre cet homme, dans l'espoir de t'en sortir. Tu éternue une seconde fois et cela t'agace plus qu'autre chose. Si personne ne daigne vous aider, alors c'est à vous de tout faire pour survivre à ce froid presque hivernal. Ton employeur ne t'as pas encore, par chance, retrouver, et tu n'oses imaginer la tête qu'il aurait en te voyant ainsi, toi et ta pâle allure. Tu pourras aisément dire adieu à ton chèque et aux quelques pourboires qu'il aurait pût te filer en fonction de son humeur et du déroulé de sa soirée.

Au bout de plusieurs minutes, tu te décales, observe quelques secondes tes pieds nus puis l'inconnu à tes côtés dans une posture similaire à la tienne. Ce n'est pas en restant la que vos vêtements sécheront plus vite, et tu arrives à un point ou le regard des autres t'insupportes. «Faut qu'ont trouves une cabine..» Tu dis, le regard perdu sur un point neutre à l'horizon. Une cabine pour que tu puisses retirer cette robe au moins, qu'il puisse lui aussi retirer ce qu'il a sur lui. Une cabine qui vous permettraient de vous sécher, de préférence sans être vus par personne et encore moins par ton employeur. Ce chèque la, tu l'auras, tu en as cruellement besoin et ce n'est pas à cause d'une pimbêche blonde que tu n'en aurais pas le droit. L'idée est la mais tes jambes peinent encore à s'activer malgré les minutes écoulées, et ce n'est finalement qu'en entendant la voix du propriétaire du Yacht au loin qui t'interpelles que tu te décides à te lever. «Il peut pas me voir comme ça!» Ta main attrape celle de ton sauveteur sans une permission de sa part. Maladroite, tu te redresses, l'incite à en faire de même pour le tirer avec toi dans une espèce de cavale dont le but principal est de fuir à tout prix l'homme qui a misé gros sur toi ce soir. Ton cœur palpite à nouveau à l'intérieur. On dit que l'argent ne fait pas le bonheur, sauf que tu en as cruellement besoin pour le tien de bonheur et pas que.. Dans toutes tes combines et tes soucis d'argent, ton jumeau est forcément impliqué. Vous en avez besoin et il en vient de toi de tout faire pour obtenir cet argent. Tu ne prends pas le temps d'en parler directement avec l'homme qui t'as sorti la tête de l'eau, tu te contentes de fuir, de chercher une porte, une cabine dans laquelle vous abritez le temps que les choses se calment à l'extérieur.

Tu ouvres une première porte, derrière laquelle ce cache un petit corridor étroit ou plusieurs portes sont dispatchées de droite et de gauche. Avec un peu de chance, une d'elle mène à une cabine composée d'équipements aussi luxueux que le Yacht lui même. Droite. Gauche. Pas le temps de réfléchir, le temps presse et il te semble presque entendre la voix de ton soit "disant" amant du soir se rapprocher. De tête comme ça, tu ouvre celle de droite, n'oubliant pas d'embarquer le pauvre sauveteur avec toi dans ta fuite. Un tour de verrou et te voilà, pour l'instant, en sécurité, loin des regards. Ton corps encore affaibli par ta précédente noyade peine à récupérer, ton souffle aussi. Tu t'adosses contre la porte, ferme les yeux quelques secondes, une main sur la poitrine.«C'était pas prévu..» Tu souffles avec difficulté en gardant les yeux clos. «Je le savais que ça serait compliqué..» Tu te dis à toi même. Au final, tu y arrives tout de même parce que tu es une battante Alba et que tu ne lâches rien. Le contraste froid extérieur et chaleur de la cabine te fais presque monter le sang à la tête, mais te réconforte dans le fait que tu ne mourras pas de noyade ni d'hypothermie ce soir. Ton heure est pas arrivée, et tout finira par se passer comme c'était convenu, tu n'as qu'une seule parole et ce soir encore, tu la respecteras, parce que ce n'est pas dans ta nature de lâcher prise et d'abandonner, parce que tu as cette seconde chance de vie, parce que ce soir, quelqu'un t'as sauvé et que ce même sauveteur doit certainement être encore plus perdu que toi à l'heure actuelle.

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